Si quelqu'un a été maltraité dans son enfance et confronté son agresseur, où devrait aller sa relation par la suite ?
Réponses
Je crois que cela dépend entre autres du type, de la durée et de l'intensité de l'abus. Plusieurs variables entreraient en jeu.
L'abus était-il mental, physique, sexuel ou à plusieurs niveaux ?
L'enfant était-il d'âge préscolaire ou approchait-il de l'âge adulte lorsque l'abus s'est produit ?
Dans quelle mesure la maltraitance a-t-elle affecté leur vie ? A-t-il laissé des cicatrices physiques ou émotionnelles ?
L'agresseur a-t-il ciblé d'autres membres de la famille ou a-t-il fait peser tous les abus sur les épaules d'un petit enfant ?
L'agresseur a-t-il jamais assumé la responsabilité de ses actes, ou n'en a-t-il parlé qu'une fois que l'enfant adulte l'a confronté ?
L'agresseur a-t-il reçu une aide psychologique?
L'agresseur a-t-il même pris la peine d'obtenir de l'aide psychologique de l'enfant pour l'aider à faire face à la violence ou était-il plus important de tout balayer sous le tapis pour se protéger ?
Que s'est-il passé pendant l'affrontement ? L'agresseur a-t-il admis l'abus, s'en est excusé et a assumé la responsabilité de ses actes ou s'est-il simplement assis là et a-t-il absorbé ce que la victime avait à dire en marmonnant des excuses ou une justification sans enthousiasme ?
À moins que la victime n'ait reçu des conseils appropriés pour traiter les abus qu'elle a subis dans son enfance, je ne vois pas en quoi la réconciliation avec son agresseur serait mentalement utile.
Peut-on faire confiance à l'agresseur pour qu'il ne recommence pas à abuser de la personne ?
Abuse-t-il encore activement d'autres enfants, de sa femme ou de membres de la famille élargie ?
La victime sera-t-elle entraînée dans une situation où elle se rendra compte que l'agresseur abuse d'une autre personne et devra revivre l'abus à nouveau alors qu'elle lutte pour redresser la situation.
Abuser d'un enfant est un crime. Si l'agresseur n'a jamais admis le crime ou a été jugé pour le crime, il serait difficile de lui pardonner parce que la victime devrait en quelque sorte vivre en sachant que justice n'a jamais été rendue.
Il y a beaucoup de choses à considérer, avant de décider de donner un laissez-passer à un agresseur d'enfants, et encore moins de s'attendre à ce que la personne qu'il a abusée laisse le crime sans réponse. Je pense que m'attendre à ce qu'il s'engage dans une thérapie serait le point de départ, puis laisser le thérapeute les guider tous les deux sur le chemin du pardon.
Il existe un manuel intitulé Le Courage de Guérir et cette situation même est posée avec une activité à faire. Si vous faites cela, vous aurez votre réponse. Ce qu'il vous demande de faire, c'est de continuer à terminer chaque phrase jusqu'à ce que vous sachiez qu'il est temps de passer à autre chose. Vous ne pouvez proposer qu'un seul complément à la phrase. C'est bon.
- Quand je confronte mon agresseur, j'espère qu'il…..
2. Lorsque je confronte mon agresseur, j'espère que nous….
3. Lorsque je confronte mon agresseur, j'espère que je….
Les deux premiers sont des mythes et le dernier est le seul vrai.
Nous n'avons aucun contrôle sur une autre personne… seulement sur nous-mêmes.
Donc, il y a votre réponse.