Comment fonctionne le glutamate dans le corps part2(Neuroscience)
- Visualisation du glutamate comme transmetteur de volume (PubMed)
Résumé : Le glutamate est le principal neurotransmetteur excitateur du système nerveux central. Bien que le glutamate assure la médiation de la transmission point à point synaptiquement confinée, il a été suggéré que, dans certaines conditions, le glutamate peut s'échapper de la fente synaptique (débordement du glutamate), s'accumuler dans l'espace extrasynaptique et assurer la transmission du volume pour réguler d'importantes fonctions cérébrales. Cependant, l'incapacité de mesurer directement la dynamique du glutamate autour des synapses actives a limité notre compréhension de la transmission du volume glutamatergique. Le développement récent d'une famille d'indicateurs fluorescents du glutamate a permis la visualisation de la dynamique extrasynaptique du glutamate dans les tissus cérébraux. Dans cette revue thématique, nous examinons le glutamate en tant que transmetteur de volume basé sur de nouveaux résultats d'imagerie du glutamate dans le cerveau
2. Le glutamate monosodique dans l'alimentation n'augmente pas les concentrations de glutamate dans le cerveau ni ne perturbe les fonctions cérébrales (PubMed)
Auteur : John D. Fernstrom 1
Résumé : L'acide aminé non essentiel glutamate participe à de nombreuses voies métaboliques dans l'organisme. Il remplit également d'importantes fonctions physiologiques, notamment un rôle sensoriel comme l'un des goûts de base (comme le glutamate monosodique [MSG]) et un rôle dans la fonction neuronale en tant que neurotransmetteur excitateur dominant dans le système nerveux central. Son goût agréable (comme MSG) a conduit à son inclusion en tant qu'agent aromatisant dans les aliments pendant des siècles. Le rôle de neurotransmetteur du glutamate n'a été découvert qu'au cours des 60 dernières années. Son inclusion dans les aliments a nécessité son évaluation de la sécurité, ce qui a soulevé des inquiétudes quant à son transfert dans le sang, augmentant finalement les niveaux de glutamate dans le cerveau, provoquant ainsi des perturbations fonctionnelles car il s'agit d'un neurotransmetteur. Cette préoccupation, soulevée à l'origine il y a près de 50 ans, a conduit à une vaste série d'études scientifiques pour examiner cette question, menées principalement chez les rongeurs, les primates non humains et les humains. Les principales conclusions ont été que (a) l'ingestion de MSG dans l'alimentation ne produit pas d'augmentations appréciables des concentrations de glutamate dans le sang, sauf lorsqu'il est administré expérimentalement en quantités largement supérieures aux niveaux d'apport normaux ; et (b) la barrière hémato-encéphalique limite efficacement le passage du glutamate du sang au cerveau, de sorte que les niveaux de glutamate dans le cerveau n'augmentent que lorsque les concentrations de glutamate dans le sang sont augmentées expérimentalement par des moyens non physiologiques. Ces découvertes et celles qui y sont liées expliquent pourquoi l'ingestion de MSG dans l'alimentation n'entraîne pas d'augmentation des concentrations cérébrales de glutamate et ne produit donc pas de perturbations fonctionnelles dans le cerveau.