Vous les avez sans doute déjà aperçues dans des aquariums ou flottant au large : ces masses laiteuses et gélatineuses à pois, aux longs bras frangés. Voici la méduse à points blancs ( Phyllorhiza punctata ), une espèce invasive de méduse tropicale qui fait son apparition loin de son habitat naturel.
Originaire à l'origine du Pacifique occidental et des mers tempérées chaudes proches de l'est de l'Australie, cette méduse a étendu son aire de répartition à travers le monde. On la trouve désormais dans le golfe du Mexique, les Caraïbes, les îles Hawaïennes et même sur les côtes méditerranéennes.
- Pas une simple méduse
- Une machine reproductive
- Implications économiques et écologiques
- Comment ces méduses ont-elles pu se propager aussi loin ?
- Gérer une espèce envahissante
Pas une simple méduse
Bien qu'elles paraissent inoffensives, ces méduses peuvent perturber gravement les écosystèmes locaux. La méduse à points blancs est considérée comme une espèce envahissante par le Smithsonian Environmental Research Center et figure dans la base de données sur les espèces aquatiques non indigènes.
Ils consomment du plancton, des œufs de poisson et des larves de poisson — des sources de nourriture essentielles pour les espèces indigènes — et leur présence peut avoir un impact significatif sur les réseaux trophiques marins.
Ces méduses prolifèrent dans les zones où la salinité varie de façon saisonnière, comme au large des côtes de Géorgie et dans le nord du golfe du Mexique. Leurs proliférations massives peuvent réduire la disponibilité du zooplancton et perturber les écosystèmes indigènes, notamment dans les régions où les animaux marins se nourrissent de plancton.
Une machine reproductive
Le cycle de vie de P. punctata la rend particulièrement apte aux invasions biologiques.
Les méduses mâles libèrent leur sperme dans l'eau, que les femelles recueillent pour féconder leurs œufs. Ces derniers se développent en larves qui se fixent sur le fond marin au stade de polype, où elles peuvent donner naissance à de nouvelles méduses par bourgeonnement.
Ces polypes permettent à l'espèce de persister et de se développer même sans reproduction constante. Dans les eaux chaudes comme celles de l'Atlantique Sud et de l'océan Indo-Pacifique, cette flexibilité reproductive rend difficile le contrôle de sa propagation.
Implications économiques et écologiques
La méduse à points blancs n'est pas seulement un problème écologique ; elle a aussi des répercussions économiques. Dans des régions comme le sud de la Californie, l'Australie-Occidentale et les eaux du golfe du Mexique près du Texas et de la Louisiane, P. punctata peut obstruer les filets de pêche, endommager les engins de pêche et perturber les activités de pêche à la crevette.
En période de faible salinité, ces méduses perdent leurs algues symbiotiques (zooxanthelles), ce qui réduit leur capacité à survivre dans des eaux pauvres en nutriments.
Des chercheurs ont observé que les proliférations denses de P. punctata peuvent réduire considérablement les populations de zooplancton et potentiellement diminuer la survie des larves de poissons, entraînant des modifications des réseaux trophiques aquatiques.
Cette méduse non indigène représente un risque pour plusieurs espèces, notamment celles en début de cycle de vie comme les larves de bivalves et de poissons. Les espèces de poissons importantes voient souvent leur taux de survie diminuer lorsque les méduses consomment le plancton disponible.
Comment ces méduses ont-elles pu se propager aussi loin ?
Les scientifiques pensent que le transport par voie maritime (par exemple, les polypes sur les coques des navires ou les méduses dans les eaux de ballast) est un vecteur majeur de la propagation de P. punctata . Une fois introduites, ces méduses ont peu de prédateurs et de nombreuses proies à disposition.
Des rapports provenant du Pacifique et de l'Atlantique confirment que Phyllorhiza punctata s'est répandue au-delà de son aire de répartition naturelle par le biais de l'activité humaine, avec des populations introduites désormais présentes en Amérique du Nord, à Hawaï, dans les Caraïbes, au Brésil et en Méditerranée.
Dans les îles Hawaïennes, des chercheurs locaux du Hawaii Biological Survey ont documenté comment des espèces envahissantes comme P. punctata prospèrent dans les eaux océaniques où elles font face à peu de prédateurs naturels, ce qui leur permet de proliférer en raison d'une pression de prédation réduite.
Leur cloche flottante, leurs grands bras buccaux et leur capacité à se reproduire rapidement leur confèrent un avantage sur les autres espèces.
Gérer une espèce envahissante
Les efforts de gestion de ces méduses invasives privilégient la détection précoce et la surveillance par des programmes comme le Système national d'information sur les espèces envahissantes. La coordination régionale est essentielle, notamment dans les zones où P. punctata s'est implantée en dehors de son aire de répartition naturelle.
Bien que les dommages matériels ou les menaces pour la santé publique soient moins fréquents, leur impact sur les chaînes alimentaires et l'activité économique est important.
La gestion des eaux de ballast, la surveillance des populations de méduses et le partage de données via des réseaux comme Aquatic Invasions et la Smithsonian Marine Station peuvent contribuer à limiter leur propagation.
Nous avons créé cet article en collaboration avec une technologie d'intelligence artificielle, puis nous nous sommes assurés qu'il était vérifié et corrigé par un rédacteur.